Les nouvelles recommandations de l'OMS sur la qualité de l'air

En septembre 2021, l'OMS a publié ses nouvelles recommandations sur la qualité de l'air (AQG), marquant la première fois qu'elle fournit de nouvelles recommandations depuis 2005. En 2019, 99 % des personnes sur la planète vivait dans des conditions de qualité de l'air qui ne respectaient pas ces recommandations, entraînant 6,7 millions de décès prématurés par an à l’échelle mondiale (un chiffre qui représente les effets combinés de la pollution de l’air extérieur et intérieur)¹. Lisez notre article ci-dessous pour en savoir plus sur l’AQG mis à jour de l’OMS et ce que cela signifie pour votre santé respiratoire.

Que sont les AQG de l’OMS ?

La pollution de l’air est un problème sanitaire mondial qui touche 99 % de la population mondiale. Cela signifie que presque chacun d’entre nous, que nous résidons dans des pays à revenu élevé, moyen ou faible, respire un air qui ne répond pas aux directives établies par l’OMS. Ces recommandations définissent des seuils de références pour toutes les familles de polluants, et existent pour aider les gouvernements à tous les niveaux à mettre en œuvre des actions qui protégeront leurs citoyens contre les dangers de la pollution atmosphérique. Bien qu'il existe des mesures que nous pouvons prendre à l'échelle individuelle pour réduire les émissions qui polluent notre air intérieur, la pollution de l'air extérieur échappe elle malheureusement au contrôle de l'individu et doit être abordée aux niveaux des gouvernements locaux, nationaux et/ou régionaux.

Comment sont élaborés les AQG de l'OMS?

Les recommandations de l’OMS sont formulées sur la base d'analyses documentaires approfondies et de méthodes d'évaluation élaborées par des experts et des utilisateurs finaux des quatre coins du monde. À l’aide de données factuelles, les recommandations visent à limiter l’augmentation de certains polluants atmosphériques dans l’espoir de protéger la santé publique. Le processus de génération de chaque nouvel ensemble de recommandations implique que l'OMS crée plusieurs groupes d'experts, chacun se concentrant sur une fonction spécifique : certains décident quels polluants présentent le plus de risque, d'autres rédigent des documents de référence tels que des analyses de la littérature, et le groupe d'experts principal examine le matériel et fait des commentaires et des ajustements^2.

Le premier ensemble d'AQG a été publié en 1987, et plusieurs mises à jour ont été publiées depuis lors. L'objectif est de publier régulièrement afin d'assurer la pertinence et la mise à jour des informations basées sur les études publiées entre les mises à jour des lignes directrices. Avant le nouvel ensemble de lignes directrices en 2021, la dernière fois que ces lignes directrices ont été publiées remonte à 2005.

L'OMS a créé l'AQG parce qu'elle estime que respirer de l'air pur est un droit humain.

Polluants atmosphériques ciblés

Les polluants atmosphériques qui présentent le plus de risques pour la santé publique et qui sont donc ciblés par l'AQG de l'OMS sont les suivants :

• Matières particulaires (particulate matter ou PM en anglais)
• Des études ont montré de forts effets négatifs sur la santé à la suite d'une exposition à ce polluant
  
• Se compose de sulfates, de nitrates, de chlorure de sodium, de poussière minérale, de noir de carbone et d'ammoniac
  
• Monoxyde de carbone (CO)
  
• Incolore, inodore, insipide et très toxique
  
• Causé par une combustion incomplète de combustibles carbonés (bois, essence, charbon de bois, gaz naturel et kérosène)
  
• L'ozone (O₃)
• L'un des principaux composants du smog photochimique
  
• Se forme lorsque la pollution chimique réagit avec la lumière du soleil
  
• Dioxyde d'azote (NO₂)
• Gaz qui provient principalement de la combustion de carburant dans le secteur des transports et de l'industrie
  
• Dioxyde de soufre (SO₂)
• Gaz incolore à forte odeur
  
• Produit à partir de la combustion de combustibles fossiles et de la fusion de minerais¹

2021 WHO AQG

Le tableau suivant compare l'AQG de l'OMS de 2021 aux niveaux fixés en 2005 :

Ces chiffres représentent les niveaux cibles pour les polluants atmosphériques les plus courants.

Qu'est-ce que ces directives espèrent accomplir ?

En fournissant des limites pour chaque polluant basées sur des preuves scientifiques du monde entier, les gouvernements peuvent ensuite mettre en œuvre une législation pour agir et réduire les impacts de la pollution de l'air sur leurs populations. Ces limites fournissent également des connaissances sur les propriétés dangereuses de chacun de ces polluants et leurs impacts sur la santé humaine, animale et environnementale.

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Comme mentionné ci-dessus, même si les individus les plus intentionnés font leur part pour réduire leur contribution à la pollution de l’air, la qualité de l’air échappe souvent à notre contrôle en tant qu’individu. Cela signifie que nous devons faire tout notre possible pour protéger nos poumons et notre santé à la maison et sur le lieu de travail. Il existe deux manières de procéder : la première consiste à bien aérer votre espace en ouvrant régulièrement les fenêtres et les portes. Cela n’est peut-être pas une option pour vous en raison de niveaux élevés de pollution extérieure, de températures extérieures inconfortables ou extrêmes, de problèmes de sécurité et/ou de bruit extérieur, entre autres préoccupations. La deuxième façon de se protéger est alors d’équiper votre espace d’un purificateur d’air.

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Sources

¹ Organisation Mondiale de la Santé. (19 décembre 2022). Pollution de l'air ambiant (extérieur). Organisation Mondiale de la Santé. Disponible sur https://www.who.int/news-room/fact-sheets/detail/ambient-(outdoor)-air-quality-and-health

² Organisation Mondiale de la Santé. (22 septembre 2021). Quelles sont les directives de l'OMS sur la qualité de l'air ? Organisation Mondiale de la Santé. Disponible sur https://www.who.int/news-room/feature-stories/detail/what-are-the-who-air-quality-guidelines